Charlotte Perriand est présente actuellement au musée Fernand Léger de Biot, dans le sud de la France, à travers une exposition en souvenir de la collaboration et de l’amitié qu’elle a partagées avec Léger, de 1930 à 1955, année de la mort du peintre.
En 1927, Charlotte Perriand, déjà remarquée au Salon d’Automne à seulement 24 ans, tape à la porte de l’atelier de Le Corbusier et de Pierre Jeanneret. Débutent alors dix années de travail en commun. La jeune créatrice utilise des matériaux industriels tels que l’aluminium ou l’acier chromé, notamment pour des structures tubulaires, qui rendront célèbre sa fameuse chaise longue de 1928. Elle en réalise ensuite une en bambou lorsqu’elle s’intéresse d’avantage au bois et aux méthodes artisanales (cf. photo). La beauté de ses créations vient de leur grande fonctionnalité. Critère essentiel à la conception d’un objet ou d’un meuble, elle dicte les formes, tout en pureté et en élégance.
L’exposition -en partie orchestrée par Charlotte Perriand- est aménagée en un parcours ponctué de « stations » présentant certains de ses projets sur la période 1930-1955. Léger a participé à certains, cependant, la « connivence », comme le mentionne le titre de l’exposition, n’est pas toujours aisée à percevoir : il n’y a pas, pour cela, assez d’œuvres en confrontation.
Du coup, ça ressemble à un prétexte pour exposer les pièces de Charlotte Perriand. Elles se suffisent pourtant à elles-mêmes. Leur grande modernité en a fait une référence incontournable dans la création appliquée à l’industrie. Etait-il donc nécessaire de justifier la présence de Charlotte Perriand au musée Fernand Léger par l’ajout d’œuvres du peintre ?