L’Elysée-Montmartre ne trépignait pas trop en attendant Cake. Dans la foule constituée d’un bel échantillon allant de jeunes pisseuses à la promo école de commerce, rien ne détonnait. Sauf une espèce de cowboy Marlboro, très classe. Dix minutes plus tard, il était sur scène. C’était le batteur et d’emblée, le type le plus sympathique : métronomique, discret, et seul au monde avec son superbe couvre-chef blanc…
L’acceuil phénoménal fait a Cake était pourtant touchant, on attendait beaucoup d’un groupe qui sur disque vaut bien une demi heure de son temps. Le résultat sur scène est non seulement décevant mais pire : gênant. Des chanson tirées comme des pets, le plus souvent foireux (ce groupe ne décolle JAMAIS, insignifiance du guitariste), alternant des monologues délirants et assez lourds de Mac Crea, très à l’aise dans le dictatorial, mais qui n’a pas fait l’école du rire (les meilleures sont les plus courtes CQFD), et la foule réclamant sans cesse I will survive. Mais de loin, c’était le moment le plus réussi du show car le moment était franc : Cake assumant mal (« Ok, nous sommes uniquement là pour vous servir ») la massacrera avec délectation….
Mis à part d’autres bons moments isolés, en gros la copie conforme au rendu des albums (Stickshifts and safetybelts, You turn the crews, Frank Sinatra), et la faculté de MacCrea à se mettre les jeunes dans la poche (il est du genre : « reprenez après moi »…) : la pêche est loin d’être miraculeuse. Mais on pardonnera, car il nous arrive aussi certains jours de n’avoir pas envie de bosser. Alors puisque Mac Crea est un rigolard, il nous permettra cette vanne, qui après tout vaut bien les siennes sur le dopage dans le sport français : depuis la prestation de son groupe, on sait un peu plus ce que jouer comme des Cake(s ?) signifie…
Cake
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