Pixinguita, Joao Pernambuco, Jacob de bandolim… Quelques-uns des noms qui ont bâti cette musique brésilienne qui emprunte ses lignes mélodiques et ses harmonies savantes à l’Europe. Moins africaine que la samba, bien que ses penchants rythmiques soient très marqués par des sonorités venus du Continent noir, le choro puise essentiellement sa force dans des danses européennes (polka, valse, mazurka…). Musique instrumentale, symbolisant un art de vivre issu des quartiers populaires du Rio fin XIXe, elle s’interprète avec des appels d’improvisation que chaque instrumentiste exécute au gré de ses humeurs.
Basée au départ sur la flûte, le cavaquinho et la guitare, selon une norme établie par Joaquim Callado, cette musique s’enrichira au fil des années avec la trompette, la clarinette, le bandolim, l’ophicléide, le saxophone, etc. A la fois classique et légère, elle saura se nourrir du terroir et évoluer avec le temps, jusqu’à devenir un genre majeur de la musique brésilienne (le plus ancien). 36 titres au total sont réunis sur cette anthologie qui retrace l’histoire du choro sur quarante ans. Une belle réussite qui fait écho à un premier volume consacré dans cette collection aux sources des musiques brésiliennes (du choro, du frevo et de la samba à la fois, de 1914 à 1945).