Depuis leurs débuts, les High Llamas mêlent pastiches des Beach Boys et B.O ferventes des années 60-70, façon Ennio Morricone ou Lalo Shiffrin. Ce Cold and bouncy ne déroge pas à la règle. Parfois plus aventureux que les précédents opus -l’approche est plus électronique- du groupe de Sean O’Hagan, il présente cependant toujours la même recette de vieux synthés aux sonorités baroques, de banjos et autres vibraphones, bref, d’arrangements biscornus masquant assez mal toutscomptes faits le manque de solidité de certaines des compositions.
Mais les visions fantasques de ce compositeur doué d’un réel talent mélodique et la tonalité enjouée de l’ensemble nous rappellent que les maîtres n’ont pas, parfois, à rougir de leur descendance. A Malibu, Brian Wilson doit écouter cela d’une oreille bienveillante, un rictus aux lèvres.