Stéphane Belmondo au bugle, je savais déjà que c’était tip top depuis qu’il m’avait laissé tout ébaubi dans un duo d’anthologie avec Georges Arvanitas au Sunset en mars 1999. Sylvain Luc ne m’avait guère convaincu dans le dernier album d’André Cecarelli. D’ailleurs, dans cet album, même Stéphane Belmondo n’était pas intéressant, c’est dire. Mais nous sommes ici bien loin de ces affres. Ce duo fonctionne à merveille avec des compositions personnelles qui, sans être d’une originalité bouleversante, sont fort agréables à entendre. De plus, y figurent deux reprises de deux maîtres de la chanson française, Charles Trénet et Henri Salvador, dont les affinités avec le jazz ne sont plus à démontrer même si le premier d’entre eux a dit beaucoup d’âneries à ce sujet. Un détail m’a cependant intrigué. Le Loup, la biche et le chevalier d’Henri Salvador est souvent appelé Une Chanson douce à cause de cette fameuse première phrase « Une chanson douce que me chantait ma maman », mais je n’en ai pas du tout reconnu l’air dans la version qu’en donnent ici Sylvain Luc et Stéphane Belmondo. Soit je me trompe de chanson soit je l’ai mal écoutée. Cela me donne un prétexte pour réécouter ce disque si agréable à mes oreilles. Pour reprendre ce refrain si souvent utilisé de Baudelaire : « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » (le poème s’intitule L’Invitation au voyage, ce qui va aussi très bien avec cet album). Bon, je ne vais pas en écrire des tonnes sur une musique aussi légère. Ecoutez-la, vous comprendrez ce que je veux dire.
Sylvain Luc (g), Stéphane Belmondo (flg)