XL Recordings est un label inégal : les bonnes signatures comme la house sophistiquée de Basement Jaxx, la drum’n’bass boisée de Breakbeat Era, la pop mélancolique de Badly Drawn Boy côtoient les cochonneries du genre Prodigy (pathétiques faux punk) ou… Stroke. First in last out est le premier album de ce groupe de cinq garçons. Il est constitué de 11 morceaux et dure 61 minutes. De fait, il n’y a pas grand chose à dire de plus.
Ah si, trois choses : premièrement, ce disque me dégoûte. C’est une merde sans saveur, une copie Leader Price de Prodigy et autres groupes baggy du début des années 90. La pochette est d’une laideur sans nom, la production d’une platitude complète, les paroles d’un ininterêt total. J’arrête là, je vais finir par vous intéresser, bande de pervers. Non, sérieusement. Comment peut-on ? Deuxièmement, je ne vois pas quel est le public de ce genre de groupe. Qui cela va-t-il intéresser ? Des ados de la banlieue de Londres ? Mais comment pourrait-on prétendre les attirer avec des beats aussi poussifs et des refrains aussi ridicules ? Troisièmement, il n’y a pas un titre pour rattraper l’autre. Entre les merdes post-grunge, les bouffonneries soi-disant big beat et les titres à guitare acoustique, rien à sauver. Du U2 sans charisme, de la nourriture pour téléspectateur de MTV moyen.
Stroke n’a pas de talent, pas de souffle (même s’ils pensent certainement en avoir des litres) et surtout pas de chansons. A-t-on vraiment besoin de ce genre de groupe ? A-t-on vraiment de types qui hurlent « One day you win / One day you lose » ? Seul point positif, le titre du disque : First in last out. Effectivement, ces gars-là doivent être du genre à arriver les premiers aux concerts et les derniers à partir. Bourrés, crevés, déchirés, ils sont restés jusqu’au bout, se sont achetés un tee-shirt et se sont trop éclatés. Allez, ça suffit, passons à autre chose. La baudruche est dégonflée, il y a des tas d’autres bons disques à acheter. Décidément, XL Recordings est un label inégal…