Premier constat : cet album ne repose que sur 3 titres : Post modern sleaze, 6 underground et Spin spin sugar.
Deuxième constat : Spin spin sugar n’apparaît qu’une seule fois, 6 underground est décliné sous quatre versions différentes contre cinq pour Post modern sleaze.
Troisième et dernier constat, parce que ça commence à bien faire : c’est un album de remixes, comme semblait bien l’insinuer le titre. Tout va bien, donc ? Non, pas vraiment. L’ensemble respecte bien la règle qui impose à ce type d’essai une profonde refonte des morceaux d’origine. Mais si les titres subissent bien plus qu’un simple ravalement de façade, il n’en demeure pas moins que la grande majorité des tentatives frise l’avilissement profond. Pire qu’un Telegram de Bjork qui nous avait déjà furieusement agacé ! Soyons clair : mis à part le Spin spin sugar revu et corrigé par Armand Van Helden, le Perfecto mix de 6 underground par Paul Oakenfold et Steve Osborne, et la surprenante orchestration de Simon Warner et Richard Benbow du même titre (alto, violons, violoncelle, vibraphone, tuba, cor, harpe et tambourin !), le reste est vraiment pénible, grossier même, à l’image de ce barbant DJ Sneak.
Même la performance de Roni Size (Reprazent mix) sur Post modern sleaze, loin d’être la plus mauvaise, déçoit franchement. C’est vous dire… Préférez donc Becoming X, l’opus original de ces Sneaker Pimps, bien plus intéressant.