Nouvelle collaboration pour le guitariste néo-zélandais surdoué Roy Montgomery, une fois encore avec Chris Heaphy, avec lequel il a déjà sorti des disques sous le patronyme de Dissolve. Au départ, True est une commande de Stuart McKenzie pour sa pièce True. Roy Montgomery et Stuart McKenzie, ainsi que le premier l’explique dans les liner notes de l’album, avaient déjà travaillé ensemble au milieu des années 80 sur des projet similaires.
True -la musique- est composée à partir de guitares avec effets et de Farfisa. Mais ne vous attendez pas à ce que les compositions de Roy Montgomery -si vous ne le connaissez pas encore- versent dans une sorte d’exotica. On reste dans un univers qui lui est cher, où la mélancolie et la méditation serviraient de fondations. Montgomery compose la plupart du temps en Nouvelle-Zélande, au calme, si possible dans des endroits très isolés. Et ce qui est très fort, c’est que cet isolement fournit à sa musique une très grande capacité d’évasion.
D’autant qu’ici, les cordes pincées ou caressées par Roy répondent à celles de Chris Heaphy. Ils semblent tous deux en parfaite harmonie, à l’image de Unfathomable #1, un morceau vraiment splendide, qui réussit à donner un plaisir immédiat à l’écoute tout en stimulant notre imaginaire.
La démarche de Montgomery, qu’il explicite dans son petit texte, est intéressante dans le sens où il dit avoir sciemment conçu toute la suite musicale comme un « paysage sonore », conscient du fait qu’une partie seulement de ce qu’il composait serait utilisée. En fait, il est parti du principe que True pourrait être une BO dans l’éventualité d’une adaptation cinématographique de la pièce. En écoutant la musique, on a déjà très envie que ce film existe un jour…