Perry Farrell est un personnage aux multiples facettes qui a imposé son style en créant des groupes à forte personnalité. Jane’s Addiction restera une référence du rock alternatif et même si Porno for Pyros souffrira toujours de la comparaison, les deux albums des « pyromanes » cachent quelques pépites. Avant de découvrir son premier album solo annoncé chez Virgin, nous sommes conviés ici à un rappel des faits, agrémenté de plusieurs bonnes surprises…
Rev, le premier titre, est un inédit. Les guitares de Tom Morello et John Frusciante vrillent-crachent, la voix scande : « These are the days of revvvvolution !… » Le kobold angeleno pète le feu puis enchaîne sur une version drum’n’bass d’un Whole lotta love en apesanteur. Beau début.
De l’époque Jane’s, on retrouve l’incontournable Jane says et l’impressionnant Mountain song qui confirment que Perry Farrell est un grand chanteur. Tahitian moon et Pets ont sans doute été inspirés par certains couchers de soleil sur des mers australes. Perry et ses « Pyros » déroulent quelques mélodies polychromes et solos en volutes. Ambiance « thé aux champignons magiques »… On a droit également à une reprise en souplesse du Satellite of love de Lou Reed.
Même si l’album n’est pas aussi exhaustif que Kettle whistle, qui présentait les grands moments de Jane’s Addiction avec de nombreux extraits live ébouriffants, la diversité des compositions vaut le détour et les nouveaux titres donnent un avant-goût des prochaines aventures soniques du chaman nyctalope. Perry Farrell est toujours passionné par le brassage des genres et refuse de sacrifier son talent à la facilité commerciale. « I don’t know if I’ll make it home tonight / but I know I can swim under the Tahitian moon. » A suivre…