C’est le coeur lourd que l’on prend sa plume pour régler son compte à « Paulo la Science », auteur de ce non-disque s’il en est. Et puisque finalement, le coeur lui-même n’y est plus, on cherche ce qui, dans ce disque pépère pourrait, une nouvelle fois, lui sauver la mise. Certes, c’est l’album de Weller le mieux produit, et de loin, mais ne l’est-il pas trop ? Certes, les morceaux tiennent la route, mais un peu trop bien, comme s’il síétaient trop pensés, trop écrits, comme trop joués avant d’avoir été gravés. Il faut le dire, on n’est plus impressionnés, mais alors plus du tout, par Paul Weller. La référence avouée des ténors actuels de la Brit Pop anglaise semble avoir du plomb dans l’aile etdans sa musique. Ce qui nous touchait auparavant, la franchise, la sensibilité, le volontarisme d’une musique aux influences sixties pop et soul revendiquées et digérées, et bien ça ne passe plus, à de rares exceptions près, comme ce Friday Street qui retrouve un semblant de spontanéité ou un Mermaids trop simplet pour être faux-cul. Chasseur blanc, coeur lourd.
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