Dans la série « voici les rééditions de l’été », voilà LA réédition de l’été. Du groove, du groove, encore du groove ! En voici, en voilà, et personne ne s’en plaindra, surtout pas moi.
Pour ceux qui aiment se déhancher nu sur la plage devant un parterre d’admirat(eurs/rices), c’est celui-là qu’il vous faut. Enfin un disque de l’été sur lequel vous n’aurez pas honte de danser l’hiver.
Car en effet, la musique de Curtis Mayfield n’a pas de saison de prédilection, et c’est tant mieux. Devant la recrudescence de la mode Blaxploitation au cinéma, images (la semaine black de la Cinémathèque française en avril dernier à Paris) et sons (la super compile de Tarantino pour son Jackie Brown) se marient à merveille pour nous rappeler, si beson était (car nous adhérons totalement à la sentence), que : « Black is beautiful ». Et Curtis Mayfield est le missionnaire idéal car il a donné, avec cette série de tubes en puissance, un véritable dictionnaire de la soul dance de génie des années soixante-dix (Otis Redding fut celui des années soixante avec son Dictionnary of soul). Il suffirait de compter le nombre de samples que cette partition a engendrés (jusqu’à Ignatus, sur son Déchirement) pour se convaincre que nous écoutons l’un des disques fondateurs et incontournables de la black culture américaine.
Un disque, que dis-je, deux disques ! ! Et oui, ici je vous parle du coffret deux CD que vient d’éditer l’excellent label américain Rhino. Donc, ce n’est plus seulement les neufs titres originaux qui vont vous mettre des fourmis dans les jambes mais bel et bien vingt-deux (plus une interview du maître) plages avec bonus tracks, démos, alternate mix, instrumental version et, last but not least, full-lengh version (de Junkie Chase en l’occurrence).
De quoi passer de torrides moments en groupe ou à deux, autour d’un feu de camp, avec le ghetto blaster ou au coin d’un romatiqu[eux] feu de ch[eu]minée d’été lové dans le hamac qui pend devant l’âtre. It’s so romantic, baby. You can’t even resist to the music and me !