Avec leurs séduisants tubes The distance et la reprise de I will survive, qui continue à faire chavirer les virages des stades de France, ces cinq gars de Sacramento passablement délurés réussirent à conquérir les foules. Tout ceci ne fut qu’un formidable malentendu semble nous dire dorénavant Mister McCrea, chanteur et compositeur du groupe. Car sur ce nouvel opus, la dérision n’est plus constamment de mise. Ce qui hier était réservé au domaine festif, voire carrément jouissif, a basculé (avec sérieux ?) dans une certaine mélancolie. Disque de gueule de bois, de lendemain de fête, Prolonging the magic clôt un chapitre de leur carrière. Et ouvre donc de nouvelles perspectives au groupe. Moins affriolantes, il est vrai. Leur cocktail détonnant (latino, country-folk désaxé) offre toujours ses petits moments de bonheur (Never there, I turn the screw).
C’est rafraîchissant, sans prétention, et l’ensemble continue à fonctionner malgré son manque de diversité. Mais Cake est désormais passé côté chambre. Fini les amplis un peu poussés pour les copains-copines qui se trémoussaient (les cons !) dans le salon sur ce qu’ils pensaient être les chansons d’un groupe de grands déconneurs à l’esprit sea, sex and sun. Qui s’en plaindra ?
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