Premier album pour un duo de rappeurs new-yorkais, J. Mega et Greg Valentine. Et déjà du bien beau monde au chevet : Onyx en « executive producer » (assez normal, Armee Records étant leur label), DJ Premier aux manettes sur The actual ou Pete Rock pour Priceless. Joli score. Il faut dire que les deux gaillards se sont rencontrés à une soirée « Open mic’ au désormais super-célèbre Lyricist’s Lounge de Manhattan. Passés l’un après l’autre, ils se sont retrouvés pour une prestation improvisée sur le trottoir… pour filer illico en studio mettre ça sur bande.
De fait, si la prod’, avec les grands noms dont elle bénéficie, est ultra-soignée, les beats et les lyrics participent à mettre en forme un musique « sans frime » qui donne la part belle à la tchatche multivoix et aux mélodies agréables (sans pour autant verser dans la sucrerie).
Situer All City sur l’échelle du rap côte Est, est-ce vraiment leur rendre (ainsi qu’à vous) un service ? Mettons que sur certains titres, on n’est pas très loin des ambiances cool et festives distillées par les Roots, le bordel en moins. Et si certains morceaux tombent un peu à l’eau –The hot joint (remix)-, d’autres heureusement, comme le susmentionné The actual, viennent assez brillamment rehausser le niveau. Pour les amateurs, All City donne, au choix, donne le réalisme social ou la dédicace autobiographique et parodique, à l’image du refrain de leur premier single, sorti l’an dernier, Metrotheme : « Ceci est pour mes frères negros au coin de la rue/Qui fument des branches et boivent de l’eau marron ».
Parfois un peu tiédasse, marketing oblige, Metropolis est un album qui s’écoute pourtant avec un certain plaisir. A quand un titre sur la BO d’un Spike Lee ?
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