(Éditions Verticales)
Aimé Jacquet, c’est la sécurité sociale du football français. Rarement un mot plus haut que l’autre (quand les mots lui arrivent -dans l’ordre parfois). Une politique (plus communément appelée « conceptions technico-tactiques ») du juste milieu. Degré zéro de la prise de risque, part de rêve tombée dans les oubliettes de schémas tellement rigoureux qu’on en oublie le beau jeu, voire le jeu tout court.
« il y a eu l’avant Jacquet…/Il y aura l’après Jacquet/Y a-t-il un pendant Jacquet ? » s’interroge Lefred Thouron dans ce bréviaire acerbe sur l’un des hommes les plus détestés -ou ignorés- du pays (pour cela, se reporter à la liesse populaire qui entoure l’équipe en ce moment). Ce mauvais rêve va prendre fin. Gageons cependant que le prochain entraîneur aura tout autant de relief (de préférence au chômage, transparent, aux ordres des bedonnants, etc.) Bref, toutes les chances pour mener à la victoire une équipe de France qui pourrait rapidement se désunir. Reste à espérer que sur le terrain, la résistance s’organise (changement tactique de dernière minute sous les ordres d’un Zidane inspiré, par exemple). Quel dommage tout de même, cet homme aurait pu faire un très bon cadre d’entreprise. Comment peut-on se tromper à ce point sur sa vocation ?