Pied de nez magistral : la console enterrée vivante continue à jouer les prolongations et enquille une fois de plus un hit video ludique proche de la perfection. Après les promenades méditatives de Shenmue 2 et les bastons à la papa de Headhunter, c’est au tour de Virtua tennis, deuxième du nom, d’entrer dans le cortège funèbre et de jouer les trouble-fêtes.
Comme dans le premier opus, il s’agit d’incarner un joueur de tennis novice, pris quasiment au berceau pour le mener vers la première place du podium à grands coups de smashs et autres revers liftés à deux mains. Un véritable parcours initiatique où votre protégé croisera la raquette des grands noms du tennis actuel : Carlos Moya et Cédric Pioline en tête. Petite nouveauté : il est également possible de choisir une jeune et jolie nymphette en jupette et d’échanger quelques balles amicales ou non sur les grands spots mondiaux du tennis.
En dehors de ces addendum paritaires, le gameplay n’a pas changé d’un iota, libérant une saveur de salle d’arcade des plus rafraîchissantes. Ici, on est là pour le fun et la pure éclate. Bref, oubliées les ennuyeuses séances d’entraînement passées à suer sous l’œil torve d’un entraîneur mal dégrossi, place à une série de mini jeux foncièrement décalés : votre poulain aura donc la difficile mission de remplir une longue succession de défis afin d’augmenter un tant soit peu ses aptitudes physiques et mentales. Au programme de cette formation à l’humeur bon enfant : destruction de chars jouets, bowling destructeur et poker menteur ponctuent agréablement les phases plus tendues des matchs. Chaque victoire donne lieu à un gain de points d’expérience et de liquidités qui vous permettront d’agrémenter votre carrière de petits plus du crû. A vous ensuite de choisir si vous préférez investir dans une nouvelle paire de baskets, acheter une raquette en forme de tank (sic) ou louer les services d’un autre joueur pour tenter les championnats en double. Cette savante alchimie, véritable marque de fabrique de la série, fonctionne une fois de plus parfaitement, offrant au joueur une expérience ludique sans précédent : les difficiles étapes de progression ne sont plus des corvées mais constituent de réelles parties ludiques captivantes.
Rien de bien surprenant non plus au fait que l’on retrouve ici une prise en main quasi instinctive. La manette parfaitement adéquate prodigue une maîtrise et une sensation de contrôle bluffante, luxation de poignet comprise. La difficulté est parfaitement dosée, et c’est donc avec un contentement quasi béat que l’on voit son joueur progresser peu à peu, s’approprier de nouveaux coups, une prestance et un jeu de jambes efficace tout en grappillant une à une les meilleures places du classement mondial. Un jeu addictif au possible, qui plus est en mode versus où les quatre manettes ne seront pas de trop pour connecter les fanas de la petite balle ronde.