Lorsqu’il s’agit du monde de Starwars, pas d’inquiétude, Lucasarts sait fort logiquement de quoi il cause. En revanche, lorsque l’éditeur décide de se pencher sur le wargame économique… on s’interroge, car ce n’est pas a priori la spécialité de la maison.
Votre mission commence juste après la destruction de l’Étoile Noire. L’Alliance Rebelle, conduite par Mon Mothma et Luke Skywalker, peut compter, grâce à sa victoire, sur le soutien de nouveaux peuples. Mais l’Empire, contrôlé par l’Empereur Palpatine et Dark Vador, s’étend toujours sur plusieurs systèmes de la galaxie. Vous choisissez soit l’Alliance, soit la force obscure… Objectif du jour : gonfler ses effectifs en étendant son emprise sur la galaxie et capturer les deux chefs ennemis.
Mission délicate pour un jeu complexe. Pour rallier un maximum de population à sa cause, il s’agit de confier des missions diplomatiques à vos « champions » (Princesse Leia, Yan Solo, Wedge Antilles, Chewbacca… pour l’Alliance, Piette, Veers, Jerjerrod, Ozzel… pour l’Empire). Selon les points forts de chacun d’eux, il faudra, pour se faire, s’adonner à l’espionnage, à la diplomatie (pour les plus charismatiques), à la reconnaissance, à l’exploration, au recrutement, au combat. En accumulant les planètes alliées et en utilisant les ressources dénichées (matières premières et matières raffinées), vous pouvez développer des installations, et finalement, une bonne force de frappe… Le mode tactique prend ensuite le pas sur le mode stratégique, c’est la guerre, rappelez-vous.
Vous contrôlez alors vos flottes composées de vaisseaux, d’escadrons de chasseurs, de troupes et de personnel. Là, deux options : soit vous prenez en main le combat, vaisseau par vaisseau, soit vous laissez le soin à l’ordinateur de régler automatiquement les conflits. Malheureusement, on opte très vite pour l’option automatique car le système de combat, qui veut qu’on agisse un à un sur les vaisseaux, est une pure corvée rébarbative infligée au joueur.
Au bout du compte, Rebellion est un jeu assez froid, presque répulsif. A l’image de l’interface, confuse, et du graphisme, franchement raté. Ceci dit, de par sa complexité et sa profondeur, ne doutons pas qu’il puisse avoir la faveur de quelques irréductibles. Une chose certaine : Rebellion n’est certainement pas un Starcraft de plus !