Vraiment, pas de quoi maugréer à propos des productions lucassiennes qui font suite à la sortie en salle, aux Etats-Unis, de La Menace fantôme. Preuve en est ce Racer qui vous propulse en plein cœur d’hallucinantes courses de modules directement tirées du film (précisément, la scène dans laquelle Anakin Skywalker affronte l’abject Sebulda lors de la fête de la Boonta). Façon Rollcage, mais sans les tirs.
Mais parlons avant tout de ces fameux modules : des engins uniplaces raccordés à deux monstrueux moteurs à couplage d’énergie par de gros câbles en acier (cf. photo) atteignant des vitesses avoisinant les 900 km/h au ras du sol. Impressionnant. D’autant plus que tout ça est plutôt bien retranscrit à l’usage. Ainsi, les premières courses sont assez saisissantes, même s’il faudra quelques tours de pistes sur le circuit de Tatooine, « fidèlement reproduit » nous dit-on (avec ce bon vieux Jabba the Hutt en prime qui s’exhibe grassement dans le carré VIP), pour maîtriser la bête. Mais Tatooine n’est qu’un gentil parcours parmi les 20 autres (plus 4 cachés…), répartis à travers 8 mondes, qui composent les différents tournois. Et 22 pilotes, au choix, dont cette tête à claque d’Anakin, et Sebulda, la terreur des moduleurs.
L’objectif consiste à terminer une course dans les 4 premiers pour accéder à la suivante et rafler la mise répartie plus ou moins équitablement entre les participants selon l’ordre d’arrivée, ou entièrement reversée au seul vainqueur. Tout ça se décide au préalable, c’est vous qui voyez. Sachez que les sommes gagnées vous serviront à réparer le module, forcément endommagé par les accrocs dans le parcours et par ces brutes épaisses de compétiteurs (louez donc expressément les services des droïdes mécanos). Par ailleurs, au fil des courses et des tournois, vos adversaires sont toujours plus rapides et coriaces -l’Entraînement de la Boonta, ou circuit amateur, ne pose aucun problème, mais c’est une autre paire de manches que de finir en tête les courses de L’Exécuteur, ou circuit galactique. Pour être à la hauteur, il va falloir régulièrement upgrader votre engin. Et l’efficacité, ça se paye : les pièces détachées les plus intéressantes coûtent bonbon, qu’il s’agisse de coupleur pour jouer sur la réaction de la machine dans les virages, d’injecteur pour l’accélération ou bien encore de radiateur pour le refroidissement des moteurs. Peut-être faudra-t-il opter pour la casse, où l’on profitera toujours d’un meilleur rapport qualité/prix ? Mais quel prix pour quelle qualité… ? Gaffe.
Sans conteste, Racer a pour lui la qualité de sa réalisation. Chaque circuit offre ses spécificités et ses obstacles, comme ce surprenant tunnel anti-gravité de la planète-prison Oovo IV, rempli d’immenses blocs de roche obstruant le passage. Et que dire de cette gigantesque mer de glace sur la planète Ando Prime, sinon que bien négocier ses virages, sans se vautrer, relève de la pure gageure… Notons au passage la beauté et la richesse des décors.
Finalement, on pourrait simplement reprocher aux concepteurs de ne pas nous avoir concocté davantage de circuits. 21 parcours, ça fait court la visite. Du tout ! Car c’est sans compter sur les nombreux itinéraires bis, parfois fort bien dissimulés, qui parsèment les parcours. Mieux, le hors-piste est vivement conseillé : les chemins les plus douteux se révèlent être souvent d’excellents raccourcis !
Pour tout dire, nous n’avons pas encore testé Racer en multiplayer. Nul doute cependant que le jeu prenne ici une toute nouvelle ampleur, mais pas sur Internet -réseau local ou par modems uniquement. Curieux, non ?