Soul Calibur ne sera là qu’en novembre. Mais on ne peut parler dignement d’une nouvelle console, qui a en plus la bonté d’annoncer l’avènement d’une nouvelle génération, sans parler du jeu qui aide à en saisir toute l’importance. Probablement est-ce la première fois qu’une console se bat à Mips égaux avec une borne d’arcade digne de ce nom… pour finalement l’emporter ! Si on ne parlait pas de Soul calibur ce serait comme essayer une Ferrari sans le moteur. A tous les niveaux, ce jeu est une merveille. Visuellement, c’est magistral : les personnages sont incroyablement détaillés, parfaitement lissés, loin de la fadeur d’un Virtua fighter 3, à tel point qu’on peut se demander si c’est encore du jeu vidéo. Les visages des combattants atteignent une expressivité encore inconnue dans le monde consolesque (il n’y a bien que Shen mue et Dead or alive 2 qui pourront prétendre rivaliser). Qu’ils prennent des beignes ou qu’ils les distribuent, ces frères d’armes auront toujours une réaction cohérente, synchronisée avec le son à la décibel près. Rien que les décors ont de quoi épater votre entourage. Sûr que vous pourrez vous prendre pour le Roi Soleil au beau milieu de sa cour de flagorneurs.
Mais revenons au plus important, c’est du tout bon question frime, mais l’essentiel réside bien dans la jouabilité. Chez Namco, clairement, on ne fait pas les choses à moitié. L’animation y est bien sûr pour beaucoup avec pour les 19 persos -dont 9 cachés- une panoplie de coups faramineuse (armes blanches, coups de pieds, coups de poings, prises multiples, 8 Way run, et vous mélangez le tout…) qui donne une étrange impression de liberté. D’ailleurs, bien souvent, les enchaînements sont tellement souples, tellement fluides que les combats ressemblent davantage à une démonstration d’arts martiaux : les combattants se massacrent à coups de nunchaku, d’épée chinoise, de bâton ou de katana. Un jeu bien pensé jusque dans les moindres détails, car les différents modes sont nombreux. Une habitude chez Namco. Certains viendront pleurer devant l’absence de scènes cinématiques sans se rendre compte que le jeu lui-même en est une. Gigantesque donc, avec l’interactivité en plus.
Sans aucun doute, le mode versus fait de Soul calibur un incontournable qui mérite plus qu’un coup d’œil, plus qu’un coup de pad, carrément un coup de stylo sur le chèque adressé au revendeur. Une merveille !