Buck Billionaire fait partie de ces gens pétés de tunes à qui le destin n’offre plus une once de surprise et d’intérêt. Gavé des soirées champagne, des acharnés du Dow Jones et des starlettes en chaleur, notre homme envisage de mettre un terme à cette mascarade. Une vie de riche certes, mais une vie de merde quand même. Histoire de briser le train-train quotidien de sa petite existence vaine et bourgeoise, Buck décide d’organiser un grand jeu à l’attention des blasés de la vie et autres énergumènes désireux de faire table rase du passé : la course des renégats. Très vite, il réunit pour l’occasion onze types déjantés, décidés à franchir, en tête, la ligne d’arrivée de cette « Renegade race ». Un déserteur de l’armée américaine, un cow-boy, un British casse-burnes et mégalo, un mafioso, un zicos tout droit sorti de chez Motown, un agent du KGB, une mécano tendance camionneuse, un scientifique russe, un hippie, une momie et un ersatz de Frankestein. Du beau monde assurément.
Embarqués dans des engins de leur propre confection, les compétiteurs dévalent les rapides entre armes et power-ups. En vérité, on retrouve ici la course classique à bonus : boucliers, mines, missiles, turbos et medi-paks. Les épreuves se suivent et se ressemblent même si l’on peut faire la distinction entre « check point challenge », « Smash & grab » (achevez la course en ayant ramassé un certain nombre de cristaux), « Air time » (accumulez un temps de vol le plus élevé possible par l’intermédiaire des tremplins dispersés sur le parcours), « Drop zone » (marquez des points en touchant des cibles), « Head to head » (face à face avec le boss de fin de niveau), etc. Sympa ? Oui, sauf que l’impression de vitesse est inexistante et que le contrôle des aéroglisseurs est on ne peut plus basique, voire grossier. Sans rire, on s’ennuie ferme à réitérer sans arrêt les mêmes épreuves sur les mêmes parcours. Le graphisme, respectable, et la loufoquerie ambiante qui se dégage du jeu n’y changent rien.
Un sous Crash team racing en somme. Mais j’observe en archives qu’on doit déjà à l’équipe de Promethean, tout à fait dans le même genre, un certain Powerboat racing qui en disait déjà long sur les piètres intentions des « concepteurs »… Avec Renegade racers, ça se confirme, voilà tout.