On se demandait pourquoi Microsoft avait embauché Alexey Pajitnov, le créateur de Tetris, il y a de ça quelques années. La réponse tient dans une boîte, une boîte de Pandore. De cette boîte se sont échappés sept magiciens, partis semer le désordre à travers le monde. Votre mission est bien sûr de les attraper. Comment ? En remettant de l’ordre sur leur passage bien sûr… et quel meilleur moyen pour remettre de l’ordre que de résoudre des puzzles ?
Cette boîte de Pandore n’est pas qu’un simple titre, elle sert réellement de base au scénario du jeu. Pour retrouver chacun des sept génies, vous aurez besoin de cinq indices, répartis dans différentes villes du globe. Chacune de ces villes vous propose dix énigmes. Une seule d’entre elles cache un indice vous permettant d’accéder à la ville suivante… jusqu’au cinquième indice qui vous révèle la cachette du magicien et son ultime défi. Le compte est vite fait : 7 (magiciens) x 5 (villes) x 10 (puzzles) = 350 ! Eh oui, ça n’est pas moins de 350 énigmes qui s’offrent à vous et à votre réflexion. Bien sûr il n’est pas nécessaire de résoudre l’ensemble de ces casse-tête pour finir le jeu, puisque seul un puzzle par ville cache un indice, mais une fois un problème résolu, difficile de s’empêcher d’attaquer les autres.
Mais rassurez-vous : les 350 puzzles de Pandora’s box ne sont pas de vulgaires taquins ou de banals casse-tête. Alexey Pajitnov a tout simplement réinventé le puzzle ! Dix types de problèmes différents se présentent à vous. Certains restent assez simples. Les Rosaces par exemple sont un développement du principe du taquin, mais basées sur une grille circulaire : les pièces passent d’un espace à l’autre en se déformant. Les Perspectives fonctionnent elles à partir de l’interversion des différents morceaux du puzzle. D’autres sont parfois ardus comme les énigmes qui utilisent la reconnaissance des formes et des silhouettes (Coloriages et Découpages) ou différents objets en 3 dimensions (Pyramides ou Art déco). Un seul genre d’énigme arrive parfois à agacer le joueur : les Dominos dont le système de superposition des pièces est assez déroutant.
Mais voilà, il faut bien le reconnaître, pour être un jeu d’énigmes, Pandora’s box n’en est pas moins un jeu « zen ». La difficulté dans la progression du jeu est gérée à la perfection. Le premier passage à New York et la reconstitution du Rockfeller Plazza ne vous prendra qu’une ou deux minutes. Les coquillages et les poissons d’Hawaï vous causeront déjà plus de souci, mais sans jamais vous désespérer ou vous mettre devant une situation de blocage. Et si jamais tel était le cas, il existe bien des solutions pour vous en sortir. Au fur est à mesure de votre progression, on découvre des bonus dont on peut se servir à tout moment. Certains nous donnent simplement une petite indication, d’autres placent une pièce du puzzle à la place du joueur ou le termine tout simplement à votre place. Il est alors possible de passer à une autre énigme et d’avancer encore dans la quête aux magiciens.
Un petit mot sur la musique pour finir ? Elle est tout simplement comme le jeu : zen. Toujours accordée au pays que vous visitez (guitares à Madrid, accordéon à Paris…), parfois à la limite du cliché tout de même, elle remplit parfaitement son office : calmer le joueur et lui rappeler que Pandora’s box sert la détente. Alexey Pajitnov ne réinvente donc pas le jeu de réflexion comme ou pouvait l’attendre du créateur de Tetris, mais l’objectif est largement atteint : faire passer un bon moment au joueur sans pour autant lui rincer les méninges.