« A quand la même chose dans Paname ? » concluait-on dans le test du premier opus de Midtown madness. Pas cette fois-ci. Après Chicago, les concepteurs d’Angels Studio ont finalement décidé de nous faire goûter le bitume londonien et les voies détraquées de San Francisco. Au programme donc : conduite à gauche et traversée de Hyde Park ou descente en flèche de Lombard Street et cavalcades en plein cœur d’Union Square. Parties de plaisir garanties dans les deux cas.
Pas touche à la recette miracle de MM1 : dans MM2, il s’agit toujours de faire le malin au volant de son véhicule en oubliant tout ce que le code de la route nous a inculqué jusqu’alors. Ici, pour remporter les différentes épreuves du jeu, plutôt que de simplement griller les feux rouges, on les déterre. L’option cartons et mise à sac des décors est encore plus travaillée que dans l’épisode précédent : la détérioration des bolides (le vôtre, ceux de la flicaille et les véhicules concurrents -contrôlés par l’ordinateur ou par des joueurs en partie réseau) est plus progressive, plus réaliste. Poubelles, bancs, étalages et vitrines explosent à tout va dans les rues tourmentées de la ville, et sur les espaces verts, qu’il convient d’emprunter pour éviter les parcours à rallonge. Sans rire, le joueur tond les arbres ! Rien ne résiste à ces chauffards fous furieux, bien que les piétons soient une nouvelle fois intouchables. Effrayés oui, mais intouchables, vraiment.
Comme dans MM1, c’est en mode « croisière » qu’on découvre peinard le champ de course et les dix bolides plus ou moins rapides et robustes disponibles en catalogue. Du neuf forcément avec des New Beetle, l’Audi TT, une Aston Martin. Dans le genre burlesque, le bus londonien (à tester impérativement sur les ruelles abruptes de San Francisco !), le camion de pompier et le véhicule blindé léger viennent s’ajouter à la liste. La plupart de ces modèles sont bien sûr verrouillés au départ. En remportant une série d’épreuves, on les débloque en plus d’avoir accès à de nouvelles carrosseries. Hélas, tout ça n’est finalement que pure fantaisie puisque les choses sérieuses se négocient uniquement avec les modèles « standard » déjà découverts dans MM1. La Ford Mustang GT par exemple, parfaitement maîtrisable pour chaque type d’exercice. De la simple épreuve de vitesse aux parcours plus acrobatiques en passant par la course-poursuite avec la police locale.
A l’inverse du premier opus, on ne s’attarde pas ici sur la visite : les épreuves sont désormais clairement plus affriolantes. Outre les bons vieux modes « Eclair » (course contre la montre), « Point de contrôle » (course à plusieurs) et « Circuit » (parcours délimité dans la ville), le jeu propose deux sessions d’entraînement d’un nouveau genre. A Londres, où l’on vous demande parfois d’emprunter les bouches de métro, vous entamez une carrière de chauffeur de taxi dans la prestigieuse Académie impériale du Taxi. Sympa, mais pas aussi original et addictif que de jouer les cascadeurs en plein San Francisco. Le story-board du prochain blockbuster prévoit effectivement quelques scènes d’action hallucinantes à base de courses-poursuites insensées, de slaloms improbables et d’envolées rocambolesques (à noter que les vols planés sont plus courant et plus spectaculaires dans cette suite). Vous faites donc l’acteur pour Hollywood, pas le droit à l’erreur. Quand Midtown madness rejoint Motocross madness, voyez le genre ?
L’ennui, c’est que MM2 se rapproche plus d’un simple add-on que d’une véritable suite. D’autant que les évolutions graphiques sont plutôt légères. Mention spéciale tout de même aux effets météo sur certaines épreuves, notamment lorsqu’un brouillard à couper au couteau s’installe dans la nuit.
Même tarif s’agissant des vues de la caméra. Une seule nouveauté : la vue CinémaScope, appréciable cela dit pour ceux qui ne possèdent pas de configs musclées. Car il en faut une, évidemment. Quoi d’autre ? Pas grand-chose… N’empêche, deux nouveaux excellents terrains de jeu suffiront à coup sûr à mettre tout le monde d’accord. Et puis on a de toute façon rien vu de mieux dans le genre courses urbaines sur micro.