Le sieur Daniel Fortesque revient sur nos consoles pour distribuer de grands coups de lame. Avec sa dégaine squelettique et son crâne tout droit sorti des cauchemars cinématographiques de Tim Burton, ce personnage pourrait tout à fait être une mascotte de plus pour Sony. Avec ce deuxième épisode les concepteurs sont allés encore plus loin dans leur délire nécrophile. Sir Fortesque reposait pour l’éternité dans un musée contenant de vieilles reliques (pré)historiques, jusqu’à ce que des « sorciers » plus qu’apprentis aient décidé de réveiller de son sommeil de mort Zarok, plus connu dans la communauté des joueurs sous l’appellation de « salopard du premier opus ».
Cette fois-ci, toutes les dépouilles se sont relevées de leur belle mort, vous y compris ! Un monstrueux bordel où se croisent les traditionnels zombies et les squelettes reconstitués des gigantesques sauriens. A vous, aidé de votre légendaire bras (en kit), d’épées légendaires et de vieux tromblons, de pourfendre ces mauvais blagueurs qui terrifient la sinistre ville de Londres. Tous les ingrédients horrifiques sont réunis pour que, de clins d’œil en clins d’œil, le joueur se laisse prendre au jeu de l’ambiance et des références. La musique se veut elfmanienne en diable (Danny Elfman est le compositeur attitré de Burton, mais oui vous le saviez), l’environnement ressemble à cette bonne vieille capitale anglaise vue par la Hammer… En guise d’originalité, on aura donc droit à des resucées ludiques de références cinématographiques, mais choisies avec goût. Heureusement quelques idées bien loufoques viennent égayer le tout, toujours au bon moment lorsque l’action commence à se faire lourdement répétitive. Ainsi Fortesque doit essayer de récupérer sa tête (qui apparemment n’est pas très utile, alors à quoi bon…) qu’un volatile a eu l’indécence de lui subtiliser. Autre moment fort : le combat de boxe ! Face à un molosse, le joueur voit ses membres s’éparpiller aux quatre coins de la salle (référence évidente au Sacré Graal des Monty Pythons).
S’il demeure un bon jeu, Medievil 2 reste toutefois égal à lui-même (graphiquement très proche du premier) avec les longueurs de plus en plus communes au genre, obligeant le joueur à user et abuser du joypad jusqu’à ce qu’il trouve ce qui lui manque. Bref, ce n’est pas avec ce jeu que le genre plates-formes convaincra ses détracteurs, mais les aficionados y trouveront leur compte de magie et de colère d’outre-tombe.