Les chevaliers de Baphomet avait énervé autant de joueurs qu’il en avait rassasiés. Révolution Software pouvait bien importer tout son super savoir-faire ludique sur PlayStation, la machine n’en restait pas moins une console. C’est à dire sèchement limitée question mémoire vive. Et quand un processeur est à court de mémoire, y a plus de “vive” qui tienne. Ca rame, ça se traine, ça galère, à vous foutre en l’air un jeu qui avait pourtant l’air royal. Alors c’est la royale déprime. Une solution consistait, sur les Chevaliers, à désactiver la parlotte des dialogues, pour se contenter des sous-titres. Efficace. L’aventure redevenait alors plus que supportable. Voire même aussi agréable que le meilleur soft aventuristique sur Play.
Pour Les boucliers de Quetzalcoatl, suite directe des tribulations du ricain Georges Stobbard, le temps de palabre a été raccourci. Ipso facto, le temps de chargement est amélioré. Rien à voir, mais ils en ont même profité pour améliorer l’imprécision chronique du pointeur. En fait, les items sont parfois planqués si vicelardement qu’il faut balayer précautioneusement tout le décor pour les dénicher. Comme la minutie n’est pas le point fort du paddle, la souris est plutôt recommandée. Au volet de l’intrigue, le Stobbard se retrouve forcément embarqué malgré lui dans un caneva historico-géographique tarabiscoto (Paris, Marseille, Quaramonte, Londres, les Caraïbes). Après les Templiers, c’est au tour des légendes amériendiennes d’obédience Maya et Aztèque d’être au nœud du récit. Le scénario tient bien la route. Autant que la réalisation globale. Les énigmes sont parfois torturantes et torturées. Un bon jeu, mais une mauvaise suite. A l’instar de tous ces remakes qui nous tombent sur le paletot en ce moment. Seule variation mémorable : la possibilité de contrôler Nicole Collard, le boudin de l’amerloque, à certaines reprises.