De 1798 à 1801, Napoléon Bonaparte est à la tête d’une expédition scientifique qui doit porter en Afrique les « Lumières de l’Europe ». 160 jeunes savants s’enrôlent dans l’armée d’Orient, aux côtés de 35000 soldats et 16000 marins, de Toulon à Alexandrie et du Caire à la Haute-Egypte. C’est lors de cette découverte de la civilisation égyptienne que la « Commission des Sciences et des Arts » créera, en août 1798, l’Institut d’Egypte au Caire et rassemblera mémoires et dessins de savants dans une œuvre monumentale : la Description de l’Egypte.
L’aventure, à l’origine de l’égyptologie, est aujourd’hui complètement retranscrite et racontée (par André Dussolier) sur CD-Rom, à l’occasion de l’exposition « Il y a 200 ans, les savants en Egypte » du Muséum national d’Histoire naturelle.
Dès le sommaire, l’écran se divise en deux parties. En haut, on visualise sur des cartes le parcours de l’expédition. Possibilité donc de faire son choix à tout instant parmi les villes et lieux visités. La seconde partie détaille l’endroit sélectionné, sous forme de panoramique animé à 360° (Quicktime VR), reconstitué à partir des gravures de la Description de l’Egypte. En cliquant sur quelques objets ou personnages, on passe soit au récit linéaire (les préparatifs du départ, l’arrivée au Caire, l’exploration de l’Egypte…), soit au carnet de voyage. Où l’on découvre de véritables témoignages tantôt saisissants, tantôt fumeux, des membres de la Commission (Vivant Denon, Jabarti, Monge et Bonaparte bien sûr).
L’utilisateur appréciera également le fait de mettre sa sagacité à l’épreuve dans des ateliers, en essayant de résoudre les problèmes rencontrés par les scientifiques. Diplôme de l’Institut d’Egypte à la clé !
Signalons enfin la possibilité d’accéder en permanence à une très riche base documentaire (biographies, missions scientifiques, événements politiques et militaires, cartes, plans et images de l’Egypte) et à la chronologie de cette gigantesque campagne d’Egypte.
Un titre exemplaire de rigueur et d’exhaustivité. Vu le nombre de partenaires et de compétences mobilisés sur l’œuvre, comment aurait-il pu en être autrement ?