Fatalement, lorsque débarque un jeu à licence « Britney Spears », on craint le fan-service de base, 100% Séverine Ferrer, 0% gamer. Pour s’assurer un minimum de top-credibility consolesque, THQ s’est adjoint les services de Metro Corporation développeur du cultissime Bust a move. Britney’s dance beat sera donc un musical dans la plus grande tradition des Dance dance revolution avec l’image de marque de la loli-pop pour attirer les pisseuses de 12 ans qui pourront virtuellement passer un casting pour se trémousser aux côtés de leur idole.
Et ça marche… raisonnablement. Principe classique : « je vois le symbole triangle j’appuie sur le bouton triangle ». Les symboles défilent au rythme des hits de la belle sur une jauge circulaire, quelques petits pièges viennent pimenter l’action : déplacements, changements de dernière seconde, ajout de flèches directionnelles. Simple, efficace, de quoi démocratiser un peu un genre qui perce petit à petit en occident. Mais trop facile pour les experts en musical et trop court. Cinq morceaux de Britney au total, c’est largement en-dessous du ratio minimum qu’on fixera à dix parce qu’on est de bonne composition et que c’est comme ça chez les autres.
Graphiquement surprenant entre une CG-Britney qui ressemble à un cadavre manipulé par des marionnettistes nécrophiles -ça fout un peu les jetons- et des backgrounds qui oscillent entre psyché-60’s et décors de jeux de baston -une audition dans un aquarium, une audition dans un vieux temple japonais ?- Britney’s dance beat remplit plutôt honorablement son contrat vulgarisateur. On préférera tout de même orienter les vieux de la vieille du genre vers Gitaroo man, un peu plus frais d’esprit et nettement plus coton. Plus authentique aussi pour ceux qui seraient allergiques aux braillements de la vraie-fausse-ex-pucelle -non, non pas Sandra- championne du Hit machine.