Face au manque d’imagination des scénaristes de jeux, les éditeurs optent de plus en plus pour des adaptations de films ayant rencontré un succès incontestable. Seulement voilà : le marketing ayant souvent le dernier mot, le résultat reste le plus souvent très mitigé, pour ne pas dire médiocre. On se souvient -ou on tente désespérément d’oublier- Waterworld et Independence day, qui n’ont convaincu personne. Que penser donc de cette nouvelle tentative d’adaptation ? Premier constat : Braveheart cherche à innover en associant à un jeu de stratégie en temps réel classique des scènes d’action et de combat en 3D temps réel. Cet aspect permet d’apporter une nouvelle dimension à la stratégie. Vous avez enfin la possibilité de vous placer au cœur des affrontements et ainsi de prendre des décisions tactiques plus réalistes. Mieux, vous pouvez envoyer un espion par-delà vos frontières afin de connaître le potentiel exact de l’ennemi ou les ressources des clans que vous désirez rallier à votre cause. En début de partie, vous devrez choisir l’une d’entre elles, sachant que chacune se distingue par une dizaine de compétences propres. Outre l’exploitation de ressources, il vous faudra bâtir des villes, organiser le commerce, gérer la diplomatie et mettre en place une véritable armée capable de vous faire décrocher la couronne d’Ecosse.
Mais si le jeu respecte assez scrupuleusement l’ambiance du film, en revanche, certains défauts ne manqueront pas d’agacer rapidement les joueurs. Comme la qualité graphique en mode stratégie. Alors que les récentes productions en la matière prouvent à quel point l’avancée technologique a progressé, Braveheart déçoit par la sobriété et l’incongruité. Ne vous étonnez donc pas de constater parfois une pixellisation assez grossière des frontières et une représentation pour le moins simplifiée de certains bâtiments. Reste que Braveheart peut se targuer d’être finalement bien plus prenant que les précédents jeux inspirés du cinéma. Un pas en avant définitif en matière d’adaptation ? A suivre…