Soyons clair : Arcanes est un jeu pénible. Le genre de soft qui, à trop vouloir vous faciliter la tâche, ennuie ferme le joueur un tant soit peu exigeant. Mais qu’est-ce donc que ce nouveau « mago-fighting » ? Vous incarnez ici Cornélius, un apprenti sorcier à la recherche de son oncle parti explorer les royaumes d’Arcanes. L’inconscient ! Evidemment, pour savoir précisément se qui se trame là-bas, et surtout s’assurer qu’il n’est rien arrivé au mage errant, Cornélius se rend illico presto sur place. Au total, 36 régions à sillonner, le royaume celtique, le royaume grec et le monde médiéval. Tous surpeuplés d’elfes, de dragons, de squelettes et autres trolls qu’il faut anéantir en temps réel. Comment ? En utilisant la magie, seule arme valable dans ces mondes parallèles. Au cours de vos pérégrinations, vous récoltez, outre de la nourriture, des objets magiques. Ceux-ci, placés dans des talismans (du Chaos, Neutres ou de l’Ordre), donnent des sorts. Il s’agit essentiellement d’invocations de « gardes du corps » mais l’on dispose également de sorts de soins, de défense (invisibilité…) et d’attaques directes (tornade, boule de feu…). Le système est ingénieux certes, mais desservi par une maniabilité assez douteuse et une linéarité abrutissante. Au final, le jeu se révèle être d’une facilité franchement déconcertante et d’un intérêt plus que douteux. Les personnages rencontrés et ce satané corbeau, votre compagnon de route, vous indiquent systématiquement le chemin à suivre, les objets à récupérer et leur emplacement. On peut opter pour un niveau de difficulté plus élevé, mais le jeu reste ultra répétitif et les objectifs trop évidents. Alors bien sûr, il est notifié « à partir de 12 ans » sur le packaging, mais la recommandation est un peu courte et incomplète. Aussi aurait-il fallu pour bien faire, sans mentir, ajouter un âge limite. Jusqu’à 12 ans par exemple…
Reste le mode « défi », seule option un tant soit peu excitante finalement, qui consiste a faire s’affronter jusqu’à ce que mort s’ensuive quatre mages, humains, en réseau. Notons pour finir que le jeu profite en revanche d’un design impeccable et ne doutons pas que sous ses allures de jeu de rôles 3D isométrique, il puisse séduire le chaland. A ce propos, un lecteur osait récemment faire la comparaison entre Arcanes et Baldur’s gate… Moralité : ne vous fiez jamais aux screenshots.