On ne voudrait céder un tant soit peu à notre paresse naturelle qu’on ne se fatiguerait même pas à chroniquer Advance wars 2. Un lien vers le test du premier Advance wars suffirait largement à décrire l’essence du jeu et ce qu’on en pense -plutôt du bien. Puisque Nintendo ne s’est pas excessivement foulé sur cette suite d’un des meilleurs jeux du Game Boy Advance, on ne voit en effet pas pourquoi on se torturerait le cortex à dire quelque chose de neuf sur son sequel à peine modifié. A la limite, rappeler qu’Advance wars est un jeu de stratégie guerrière en tour par tour, que son concept est extraordinairement addictif et bien pensé. Pointer du doigt les quelques rares nouveautés de ce second opus : une nouvelle unité -le néo-tank, dont le design futuriste tranche avec l’univers guerrier bien XXe siècle du jeu-, de nouvelles campagnes -encore heureux…-, un lifting graphique sans grande envergure… C’est à peu près tout. Pour le reste, voir le test de l’épisode précédent. Evidemment, Advance wars 2 pose le problème récurrent de la suite vidéoludique qui flirte avec le fan-service. Ne rien changer, pas de risque de décevoir, aucune chance de surprendre. Soyons terre à terre, la licence est toujours ce qu’on a fait de mieux dans le genre passe-temps idéal pour les longs trajets en train. Mais on ne peut s’empêcher de penser qu’Advance wars méritait une meilleure suite, plus ambitieuse. Il n’y a même pas ici, contrairement à Soul calibur 2, l’excuse d’un transfert de support. On ne demandait donc pas une avancée technique étourdissante. Juste un peu plus de substance.
Clonez un bon jeu, il en restera toujours quelque chose de positif. Advance wars 2 ne fait pas honte à son grand frère, et surtout il dégage toujours cette ambiance très « fleur au fusil » où les grands stratèges vermoulus seraient remplacés par des ados bêtement béats, envoyant sans scrupules des nabots SD se faire trucider par des tanks ou des bombardiers. La guerre est un jeu, ça on le savait déjà. Mais ici, école big N oblige, la guerre est aussi une grosse déconnade régressive et ultra colorée, au cours de laquelle nos juvéniles généraux se balancent des vannes de cours de récrée. En dehors de son gameplay irréprochable, c’est peut-être cette vision presque joyeuse de la guerre, sans la morale pataude et faux-cul des Metal gear solid, sans la fascination morbide des Soldiers of fortune ou l’absence d’affect de la plupart des STR, qui rend Advance wars si plaisant.