A l’instar des tee-shirts, porte-clés et autres serviettes de bain molletonnées, les jeux vidéo tirés de succès cinématographiques font la plupart du temps office de produits dérivés. Autrement dit, la quasi totalité des investissements financiers est consacrée aux campagnes de promotion du produit originel. Que reste-t-il pour le développement proprement dit du jeu ? Des miettes ! Au mieux… Souvenez-vous de Waterworld, Men in black, Independance day, The Fifth element… Ces mauvais films, qui ont littéralement fait exploser le box-office, n’ont jamais su s’imposer dans le monde du jeu vidéo. Raison de cette infortune : le manque de pertinence des scénarios, la qualité très médiocre des graphismes et un rapport parfois très aléatoire entre les objectifs fixés par le jeu et l’issue finale du film. Et pourtant. Disney Interactive pourrait bien inverser cette tendance à la mode. Après le succès remporté par le film 1001 pattes, on s’attendait immanquablement à une déclinaison en jeu vidéo. Aussitôt dit, aussitôt fait : A Bug’s life a rapidement envahi les présentoirs des grands distributeurs et magasins spécialisés. Verdict : mitigé. Côté graphisme, le jeu réussira sans nul doute à convaincre les moins difficiles, malgré une qualité de réalisation très perfectible. On est certes loin des images de synthèse réalisées par l’équipe de Pixar… Passons.
Question scénario, en revanche, le jeu semble avoir su tirer profit des erreurs des autres éditeurs en matière d’adaptation. Sans pour autant suivre scrupuleusement chacune des scènes du film, A Bug’s life recrée à merveille l’atmosphère de la prairie et de son activité. Quant aux missions proposées, elles suivent la logique implacable du long métrage. A tel point que vous aurez l’impression d’avoir réellement été réincarné en Tilt. Sans compter que l’humour et les voix du film ont été conservées. Le secret de la réussite : avoir travaillé dès le début du développement du jeu en étroite collaboration avec les membres des studios Pixar. Un exemple à suivre.