« Wedding planner », un tel métier ne s’invente pas. Aux Etats-Unis, les gens qui ont du fric (et qui ne savent pas quoi en faire) engagent une spécialiste pour s’occuper de leurs noces. Tout un « art » -il s’agit de livrer des mariages « clés en main », ce qui consiste aussi bien à choisir la robe qu’à s’occuper des bouquets qui orneront le buffet- dans lequel Mary Fiore (Jennifer Lopez) est passée maître. Mais, c’est bien connu, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés : aucune bague n’orne les doigts de la gentille organisatrice (avec un sex-appeal qui exsude du moindre de ses pores Jennifer Lopez est évidemment tout sauf crédible en célibataire esseulée). Et lorsqu’elle pense enfin avoir rencontré l’homme de sa vie, en la personne de Steve (Matthew McConaughey), celui-ci se révèle être le fiancé d’une de ses clientes…
Un Mariage trop parfait aimerait renouer avec les comédies romantiques des années 30-40. C’est évidemment perdu d’avance, le charme de l’âge d’or de Hollywood est à jamais rompu et Cary Grant est irremplaçable (en tout cas ce n’est certainement pas le fadasse Matthew McConaughey qui nous le fera oublier). Mais inutile de se morfondre dans un passéisme infécond ; si l’on fait abstraction de ces ambitions, ce divertissement tout à fait inoffensif se laisse regarder… tout du moins la première demi-heure. Le temps pour nous d’observer Jennifer Lopez, non sans une certaine fascination morbide, exercer ce métier aussi inutile qu’affligeant, et le temps pour le film d’épuiser son faible potentiel comique. Après les choses se gâtent ; la comédie light, très light, s’englue dans la plus indigeste et sirupeuse des romances. Bien évidemment, après mille pénibles atermoiements le loyal Steve et la pro Mary termineront ensemble. Une fin aussi prévisible que l’ensemble de ce Mariage trop parfait… et surtout très mièvre.