A défaut de pension alimentaire juteuse, Susan (Nastassja Kinski) a un plan : faire abattre son ex-mari afin de bénéficier de son assurance vie. Tout irait pour le mieux si les tueurs engagés n’étaient pas des minables qui passent leur temps à rater leur cible. Assister à cette comédie poussive pendant 1h30 est chose difficilement supportable.
Susan a un plan se voudrait une parodie de thriller mais son réalisateur n’arrive jamais à réellement mettre en branle la machinerie comique. L’ensemble du film ne fait que patiner, ses dialogues tombent à plat, quant au soi disant comique lourdingue de certaines scènes, il n’est pas sans évoquer un certain Benny Hill de triste mémoire. Un seul exemple, parmi tant d’autres, suffira à vous en persuader ; lorsque la police débarque, nos acolytes se réfugient dans un placard. Malheureusement l’un d’eux souffre de gaz lorsqu’il est stressé, je vous laisse imaginer la suite… Seul la critique sous-jacente de la société de consommation aurait pu présenter un certain intérêt mais même là, John Landis n’arrive pas à tirer son épingle du jeu. La présence de nombreux plans de publicité kitsch vantant les mérites d’appareils de musculation alors que les protagonistes s’empiffrent à longueur de film finit par lasser en raison de sa répétition même.
Les comédiens donnent l’impression de s’être amusés (pas nous) et John Landis a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. Cela suffit-il pour autant ? La sortie en salles de ce film ringard ne peut que se justifier en raison de la période estivale. Toute autre saison l’aurait vu atterrir directement dans les bacs vidéo.