Comme beaucoup de mauvais films d’horreur -sous-produits Z ou confortables productions standardisées-, Sept jours à vivre est entièrement composé de repiquages divers, d’emprunts au cinéma de genre plus ou moins assumés, de citations explicites. Ici, ça confine même à l’obsession : le long métrage de Sebastian Niemann est un magma hétéroclite et sans saveur qui multiplie les références sans jamais sortir des sentiers battus.
Sept jours à vivre commence ainsi à la manière de Seven, avec la découverte sordide dans une maison glauque d’un cadavre « noyé de l’intérieur ». Petit saut en avant dans le temps, et nous retrouvons la demeure investie par un couple tout heureux de s’installer dans ce havre de paix et de sérénité, croisement de Robert Wise et sa Maison du diable et du plus récent Ring. Des inscriptions apparaissent mystérieusement çà et là, avertissant la donzelle qu’elle va mourir dans sept jours, puis six, puis cinq, puis quatre… Son mari dérape au fur et à mesure que l’histoire se déroule, devenant violent et impulsif, dans un remake hasardeux de Shining. Et la fin, pirouette en forme de mise en abyme, évoque L’Antre de la folie, chef d’oeuvre « carpenterien ». Au passage, on aura fait un petit tour du côté d’un asile d’aliénés, et l’on aura philosophé à foison sur le passé, le présent, l’avenir, et la choucroute…
Sept jours à vivre ne propose aucune originalité scénaristique. Un bon cinéaste aurait sans doute pu combler ces lacunes de fond en donnant un peu de cohérence et de beauté formelle à l’ensemble, mais Sebastian Niemann n’est pas de ceux-là. Ses seules idées de mise en scène consistent en une photo verdâtre particulièrement laide et des flashs blancs hideux insupportables servant de transition entre les séquences. On appréciera juste le récit compte à rebours qui permet d’évaluer le temps qu’il reste sans avoir besoin de regarder sa montre toutes les cinq minutes.