Dans une Amérique insouciante, au début des sixties, une bande de jeunes californiens ne pense qu’à surfer et à batifoler. Sous le soleil tout va donc pour le mieux jusqu’à ce qu’une ado se fasse sauvagement assassiner dans un drive-in. Alerte à Malibu : cette première victime inaugure une longue série de meurtres.
Psycho beach party c’est la rencontre de deux cinémas on ne peut plus différents : les beach movies des années 60 et les films d’horreur des années 70. Même si des premiers on ignore pratiquement tout -ce sous-genre typiquement américain ne semble pas avoir été distribué en France-, on subodore leur ineptie. A travers le pastiche on entrevoit l’original : de niais et musclés blondinets vivant d’insignifiantes histoires sur des plages de sable blanc. D’un côté on a donc une version aseptisée de l’Amérique et de l’autre son contraire : un cinéma de l’innocence perdue avec l’irruption de la violence et du gore. On ne peut imaginer genres plus opposés et leur détonante rencontre se révèle hilarante. Crânement le film affirme sa nullité et de manière un peu foutraque mélange dialogues débiles, situations absurdes, effets gore totalement ratés. Pour ne rien gâcher la bande d’ados où l’on retrouve entre autres une schizo, un gourou du surf ou encore deux homos qui s’ignorent, est particulièrement réussie (avec tout de même une mention spéciale pour la cruelle Rhonda, une paraplégique crachant son fiel à la moindre occasion dont chaque, trop brève, apparition est on ne peut plus réjouissante). A la fois pastiche et hommage au cinéma de genre Psycho beach party est une bonne déconnade, un film qui a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. On aurait aimé qu’il soit parfois un peu moins sage (sa subversion se limite à quelques allusions sexuelles et à une femme flic interprétée par un travesti) mais en ces temps de vaches maigres ce très sympathique objet est vraiment le bienvenu.