Un gardien de musée, Sam Baily (John Travolta) à la suite de son licenciement décide de venir régler ses comptes avec la conservatrice. L’affrontement dégénère et Sam la prend en otage avec un groupe d’écoliers.
Max Brackett (Dustin Hoffman), ancien journaliste vedette de la télévision envoyé dans une petite station de province pour mauvaise conduite est par hasard sur les lieux… Il comprend très vite qu’il tient là un scoop !
Costa-Gavras, réalisateur engagé et signataire de quelques pamphlets marquants (L’aveu, Z, ou encore Missing) n’avait guère convaincu avec son dernier film en date La petite apocalypse.
Il fait aujourd’hui son retour avec un film ambitieux mais qui rate en partie son but. Mad city, critique amère des médias nous fait donc pénétrer l’univers impitoyable du quatrième pouvoir. Un pouvoir qui peut faire et défaire des vies.
Dérives de l’info-spectacle, manipulation des spectateurs et de l’opinion publique sont au coeur de Mad city.
Malheureusement, sur ce thème déjà maintes fois traité au cinéma, Costa- Gavras n’évite pas toujours la caricature. L’histoire de ce père de famille aux abois qui devient une idole, l’espace de quelques heures grâce à la télé, aurait mérité un traitement plus subtil. La démonstration (sincère à n’en pas douter) de Costa-Gavras est parfois trop appuyée et finit par ôter de sa force à un film qui passe finalement un peu à côté de son sujet.
Dommage… A l’arrivée, Mad city vaut surtout pour son face-à-face inédit et plutôt convaincant entre Dustin Hoffman et John Travolta.