Trois jeunes Américains font le tour de l’Europe à la recherche de sensations fortes. Arrivés à Paris, ils rencontrent Séraphine (Julie Delpy) qui tente de se suicider en sautant du sommet de la tour Eiffel. Andy (Tom Everett Scott) lui sauve la vie et tombe amoureux de la belle. A compter de cette curieuse rencontre vont s’enchaîner des événements de plus en plus fantastiques, mettant nos trois sympathiques touristes aux prises avec loups-garous et autres morts-vivants.
On peut trouver de nombreux défauts à ce petit film fantastique sans prétention. C’est d’ailleurs cette dernière qualité qui fait apprécier le film au spectateur. Un film qui commence comme une comédie romantique classique, puis petit à petit, alors que les phénomènes étranges prennent le dessus, l’esprit léger du début persiste. L’humour se mêle alors au fantastique, ce qui ne manquera sans doute pas de rebuter certains spectateurs.
Les faiblesses du film proviennent essentiellement d’erreurs dans le choix de certains acteurs (Tom Novembre, d’habitude sympathique, campe ici un personnage de flic à mi-chemin entre le Maigret de Jean Richard et le vaillant inspecteur Derrick…). On peut, d’une manière générale, regretter la vision plutôt rétrograde qu’ont les Américains de ce qu’est un policier français : à voir ceux du film, on a l’impression qu’il viennent juste d’être dépoussiérés pour les besoins du tournage. Plusieurs maladresses gênent la vision du film : pour quelqu’un qui connaît un peu Paris, on a du mal, dans la séquence d’ouverture, à comprendre le lien qui est fait entre la scène à l’intérieur de l’Opéra et celle de la poursuite qui a lieu en extérieur. A ceci, ajoutons que la plastique des images de synthèse s’accorde toujours aussi mal à celle des décors « naturels ». Mais heureusement, celles-ci sont utilisées pour servir le scénario et non l’inverse (on n’est pas chez Besson !), alors ça passe.