MLF, période renaissance italienne… Artemisia a 17 ans, du génie au bout du pinceau, comme papa, mais la malheureuse se voit interdite d’exercer son art, because le qu’en dira-t-on. Une femme observant et restituant sur toile des attributs virils, comment mais vous n’y pensez-pas? Mais la belle n’est pas farouche : parvenant à devenir l’élève d’un maître de la perspective par ailleurs très très débauché, elle fait d’une pierre deux coups, et découvre les vertiges de l’amour. Papa, très fâché, colle illico un procès au cul du goujat…
Beau sujet, sans rire, qu’a choisi Agnès Merlet pour le toujours très redoutable deuxième long, surtout après l’accueil délirant réservé au Fils du requin. Trop beau ou trop riche, cependant, pour un seul film : art, passion, rapports père/fille et maître/élève, carcan social… Tout n’est pas traité au plus profond, et surtout, il ressort de cet exercice de style très (trop?) léché une certaine impression de vacuité. Casting impeccable, par ailleurs – Valentina Cervi en tête, la petite fille de l’impayable Gino/Peppone, si, si ! -, et impatience de retrouver Agnès Merlet, pour un film moins esthétique mais plus humain, peut-être…