Charles-Henri est le fils du grand PDG de Partners&Partners. Tout le destine à reprendre les affaires de son très sérieux père. Mais voilà, Charles-Henri a le Mambo dans le sang, et rien ne l’arrêtera. Alors, lorsqu’il annonce fièrement à son père qu’il sera danseur de Mambo, c’est sans compter sur les capacités d’adaptation de son paternel. Ce dernier ne tarde pas à sortir de ses gonds, fait appel à ses hommes de mains, jette l’apprenti danseur dans un cachot et le condamne à une mort lente pour avoir contrarié les projets du magnat de la finance. Le petit bonhomme se réjouit de retrouver les squelettes de ses frères mystérieusement disparus. Il entreprend alors une dernière danse destinée à abréger ses souffrances jusqu’à épuisement. Heureusement le grand Proximo, le Dieu du Mambo, apparaît dans la pénombre du cachot, le rebaptise Bénito et lui accorde une seconde existence… Commence un grand voyage, durant lequel Bénito fait toutes sortes de rencontres insolites : Viktor Kornett, capitaine d’un vaisseau volant, atteint de la coprolalie (tendance morbide à être scatologique), Angeline, une jeune fille bien peu commune, Père Claquemur, un vieux monsieur jovial qui creuse un tunnel entre le pôle nord et le pôle sud…
Christian Durieux invente ici une fable à mi-chemin entre Candide et Le Petit Prince et nous emmène dans un univers de pure poésie et de grands rêves. Légers comme une plume et attendrissants à souhait, son coup de crayon et l’originalité de son intrigue et de ses dialogues nous donneraient presque envie de pousser un peu plus loin la curiosité et d’aller voir du côté des bars latino pour nous familiariser avec le Mambo.