Ca commence comme dans un James Bond. Dans l’ex-Urss, le démantèlement des armes nucléaires attise la convoitise de militaires félons dont l’un, le général Kodoroff, décide de s’en mettre un bonne dizaine de côté. Grosse inquiétude chez les Américains, qui confient l’enquête à la ravissante docteur Kelly (Nicole Kidman) et au baroudeur poids lourd en la personne du colonel Tom Devoe (Georges Clooney).
La suite ? Un enchaînement indigeste de débilité et d’invraisemblances dans lequel nos deux héros -Kidman en défilé de mode permanent même sur une base aérienne et Clooney aussi expressif qu’un Steven Segall des bons jours- sont confrontés tour à tour aux plus grands maux de l’Amérique : l’éclatement de la Russie, la Tchétchénie, l’Iran, l’Irak et pour finir, bien sûr, la guerre en ex-Yougoslavie. Avec, au passage, le petit message mea-culpesque sensé crédibiliser l’œuvre : si-le-méchant-terroriste-il-est-si-méchant, c’est-parce-que-les-méchants-occidentaux-y-s-ont-partagés-arbitrairement-son-pays ! On attendait bien plus de finesse et de subtilité de la part du premier film produit par la Dreamworks mais au vu du résultat, le rêve se transforme plutôt en cauchemar nauséabond et limite réactionnaire.