Avant le DoA Xtreme beach volleyball de Tecmo, qui repoussera encore plus loin et avec délectation l’hétéro-beauferie caractéristique de la licence Dead or alive, Sega nous délivre en guise de mise en bouche sa vision de la simulation sportive jouable à une seule main. Il faut dire que les jeux de sports et Sega, c’est une longue histoire d’amour-haine parsemée de quelques ratés (Virtua striker) et de belles perles (Virtua tennis). Beach spikers se situe un peu entre les deux. Heureusement, il y a des nanas en bikini, ça mène à l’indulgence.
Car peu importe finalement d’aimer les simulations de beach volley, après tout, qui peut bien s’intéresser à ce genre de sport ? Ici, avant tout, on joue à la poupée Barbie gonflable. Crée toi-même ton idéal féminin numérique avant de la balancer sur le sable chaud. Si tu veux une grande Suédoise aux cheveux verts ou une petite Japonaise aux cheveux rose-bonbon, n’hésite pas, Beach spikers propose un immense catalogue de fantasmes et de maillots de bain. Beaucoup moins bandantes que les jeunes filles siliconées de DoA tout de même… Parfois un peu hommasses mais plutôt bien roulées, on se contentera de ça avant de manipuler libidineusement les bimbos de Tecmo. Reste, tout de même, que Beach spikers est aussi un jeu de volley et que, de toute façon, on peut toujours trouver mieux pour s’astiquer le pingouin.
Beach spikers reprend peu ou proue la même recette qui avait contribué au succès critique de Virtua tennis. Service dosable, réception, attaque smash. La zone d’atterrissage de la balle est indiquée au sol par un cercle sur lequel il faut se placer le plus vite possible pour tenter une passe plus ou moins réussie. C’est très intuitif, fun, dynamique, la jouabilité est mijotée avec amour aux petits oignons… Hélas, pour les joueurs solos, il y a un petit hic : on ne manipule qu’une seule volleyeuse sur deux, l’autre étant contrôlée par l’ordinateur. Ses caractéristiques sont évolutives et peuvent être augmentées après chaque match. Problème : au départ, votre partenaire virtuelle est une goliote absolue. Incapable de réceptionner une balle qui tombe juste à ses pieds, faisant des passes catastrophiques, pas même foutue de coller un but. Plus conne, c’est pas humainement possible. Difficile, voire impossible, dans ces conditions, de gagner un match. Les choses s’arrangent quand votre co-équipière gagne en expérience mais du coup, on a vaguement l’impression qu’on ne contrôle pas grand-chose et que l’issue d’un match dépend plus du bot que de votre propre habileté.
Heureusement, il reste le multi. En configuration idéale -2 contre 2- les problèmes de bot s’envolent, reste une jouabilité pure, irréprochable. D’autant que techniquement, le jeu n’a pas trop à rougir, même s’il devrait, en toute logique, se faire écrabouiller par DoA Xtreme. Sega aurait pu avoir la main un peu plus douce sur le sponsoring -chaque niveau est associé à une marque- et affiner un peu son mode solo, mais au final, Beach spikers reste une simulation sportive très convaincante et un des meilleurs jeux multi dispo sur GameCube.