Une version 2000 juste honorable, une mouture 2001 en demi teinte, autant de signes inquiétants qui marquaient l’essoufflement progressif de la meilleure simulation de ballon rond toute plates-formes confondues. Un problème majeur que les développeurs ont largement surmonté en modifiant assez subtilement l’ensemble du gameplay, et en offrant au joueur un FIFA 2002 next-gen.
Tradition oblige, la griffe Electronic Arts n’en reste pas moins reconnaissable. Il sera toujours question de remporter les divers championnats européens, de concourir pour la Coupe des clubs champions et de participer aux phases préparatoires de la Coupe du monde 2002. Et comme d’habitude, de croiser les crampons avec les joueurs les plus prestigieux du moment : Nicolas Anelka, Fabien Barthez, etc. Soit une passion du détail qui ira jusqu’à faire vivre plus de 80 équipes, habillées de la tête au pied de leurs couleurs respectives et ce à l’extérieur comme à domicile. Du côté des modes présents, l’amateur de ballon rond n’éprouvera guère de difficulté à naviguer entre les modes entraînement, championnats, match amical, contre un ami ou coupe du monde, chaque victoire permettant le déblocage de nouvelles compétitions. L’interface, toujours aussi claire et efficace, distille les informations en temps et en heure, permettant en quelques secondes de définir les paramètres de jeu. Libre à vous ensuite de définir le niveau de difficulté et de prendre en compte la fatigue des joueurs, les caractères bien trempés de vos hommes et leur aptitudes à réagir en face de situations critiques.
Une fois sur le terrain, l’impression de déjà vu persiste à tel point que le lancement des cinématiques bien léchées, les commentaires égrillards d’Olivier Roux suivies des mimiques des joueurs pendant l’échauffement nous feraient presque douter de la réalité de la scène et de l’existence même d’une nouvelle version. Pourtant, le match à peine commencé, les preuves d’une amélioration indiscutable sont accablantes. Bien loin des pas stéréotypés et des stratégies fermées des opus précédents, le gameplay a été revisité de fond en comble, apportant une fluidité et une ouverture de jeu revigorantes. La réussite d’une passe ne sera plus fonction d’un tir approximatif en direction d’un joueur éloigné mais bien d’une maîtrise réelle de la balle et d’une frappe millimétrée de votre part si vous ne souhaitez pas offrir sur un plateau une contre attaque à vos adversaires. Apparaît dès lors un système de marquage au sol qui vous indique les différents appels de balles ainsi que les trajectoires idéales du balon.
Résultat : l’impression de réalisme et le plaisir du jeu sont portés à leurs paroxysme, d’autant plus que cette ouverture et cette liberté sont déclinées sur l’ensemble des paramètres du jeu. Vos coéquipiers sont ainsi plus enclins à prendre des initiatives, à se démarquer, à trouver les meilleures attaques possibles en fonction de votre position, tandis que les systèmes de tacles font preuve d’une subtilité diabolique : mieux vaut bien réfléchir avant de se jeter sur votre adversaire, sous peine de prendre un carton rouge illico presto.