Premier titre à explorer les nouveaux territoires du MMORPG (Massive Multiplayer Online Role Player Game) seconde génération, Anarchy online abandonne définitivement les univers heroic fantasy pour une petit virée spatio-temporelle sur la planète Rubi Ka. Soit le lieu d’un conflit interplanétaire qui oppose l’hyper corporation Omni Tek et un groupuscule rebelle anti-mondialisation.
Exception faite du changement de décor, les concepts généraux restent inchangés. Comme d’habitude, la première phase du jeu consiste à choisir et créer votre personnage parmi différentes classes aux pouvoirs bien spécifiques. Prétention futuriste oblige, les trolls et autres nains des bois ont été remplacés par des catégories plus complexes et adéquates, comme les ingénieurs et les nano-techniciens. Autre choix fondamental, votre confédération : Omni, Clan ou Neutre. Histoire d’offrir au gamer un liberté totale dans la création de son avatar, les caractéristiques tant physiques que psychiques ont été revues à la hausse, peut-être trop d’ailleurs tant certains paramètres peuvent sembler obscurs pour la suite du jeu. Entre le maniement des différentes armes, l’apprentissage des sciences du combat ou de l’ingénierie biologique, il est parfois difficile de s’y retrouver.
Une fois cette sacro-sainte étape achevée, la suite ne déroge guère à la règle. Le déroulement du jeu se divise en différentes missions qui, si elles sont remplies avec succès, donneront lieu à une attribution de points d’expériences qu’il faudra redistribuer entre vos différentes capacités. Rien de bien nouveau donc si ce n’est une immersion relativement longue dans un univers présenté comme multijoueurs. Avant de réellement participer à l’aventure Anarchy online, le gamer devra tout d’abord faire preuve de patience et remplir un nombre conséquent de missions afin de voir augmenter son niveau d’expérience. Pas d’autres alternatives donc que de parcourir seul les niveaux d’entraînement, qui plus est avec une interface relativement complexe à maîtriser. Subsiste le plaisir des hardcore gamers à explorer les mondes de Rubi Ka. L’organisation des missions s’éloigne en effet des modèles imposés : il est désormais possible, aussi bien en solo qu’en équipe, de customiser à volonté sa quête en définissant les types d’ennemis, le nombre de points d’expérience à gagner, etc.
Enfin, nouvelle génération aidant, les concepteurs ont eu raison des univers palots et fantomatiques d’Everquest et d’Asheron’s call. Les graphismes très prenants créent une atmosphère des plus réalistes : les univers sont évolutifs, offrent une richesse de décors inégalée et sont soumis à l’alternance du jour et de la nuit. Même constat pour les personnages qui grâce à la technologie des skins peuvent être personnalisés à volonté, sans oublier la bande sonore, au ton juste. Cependant, l’état d’esprit initial qui a vu la naissance du jeu semble faire faux bond. Certes, l’univers persistant fondé sur un scénario structuré et complexe est opérationnel pour recevoir des milliers de joueurs prêts à en découdre pour achever la quête principale dans le temps imparti -4 ans ! Mais l’histoire tarde à être lancée malgré la sortie du jeu aux Etats-Unis fin juin et aujourd’hui en Europe. Un titre plein de promesses donc. Affaire à suivre…