Bienvenue au XXXXe siècle, époque difficile où d’intrépides tribus néobarbares s’affrontent en permanence pour la domination universelle. Parmi elle, les humains doivent dorénavant faire face aux hordes BioDerm, des soldats-esclaves génétiquement modifiés, préparés à livrer une guerre totale. Voilà pour le contexte de Tribes 2, suite de Starsiege tribes. En fait, un FPS online amélioré. Comme dans Quake III, on retrouve ici les fameux modes Deathmatch et Capture the flag, plus quelques options inédites : Bounty par exemple, une variante du Deathmatch où chaque joueur ne poursuit qu’une seule cible à la fois ; Hunters encore, mix entre le Deathmatch et le CTF, dans lequel chaque cadavre laisse derrière lui un drapeau qu’il faudra ensuite ramener à la base. Marrant, le mode Rabbit : un seul drapeau dans le jeu, celui qui s’en empare devient la proie de tous les autres joueurs. Plus il le conserve longtemps, plus il accumule de points…
Bien entendu, cette suite remet le jeu techniquement au goût du jour : moteur 3D dernier cri (sachez tout de même qu’il faut disposer d’une véritable machine de guerre pour en profiter complètement), effets visuels et sonores à couper le souffle, etc. Mais c’est surtout dans la manière de négocier une partie que Tribes 2 force le respect et se distingue par là même de la tripotée de Quake-like dispos sur le marché. Ici, les vainqueurs ne sont pas les gamers les plus rentre-dedans ; finesse, précision et tactique sont de mise pour faire de vieux boulons. C’est donc en douceur et toujours bien dissimulé qu’on essaiera d’atteindre le waypoint rouge (base ennemie) avant d’infiltrer le cœur de l’embrouille. Pour accélérer le mouvement et bourriner sévère, optez pour un véhicule. Le Wildcat par exemple, rapide comme l’éclair, ou encore le bombardier Thundersword qui possède une impressionnante puissance de feu. Toutefois, limitez les attaques sauvages car le jeu se déguste surtout en équipe, chaque joueur ayant plutôt intérêt à respecter une fonction bien définie (médecin, tireur d’élite, défenseur, pilote…) pour remporter une partie et liquider un par un ses adversaires. Faites donc bon usage de la console de commandement pour donner des ordres à distance à vos coéquipiers.
Le jeu fourmille de bastos en tout genre, du simple blaster à munitions illimitées au lance-grenades, lance-missiles (seule arme véritablement efficace contre les véhicules) et autres vrilleurs (Spinfusor ou Marteau-rafale, voyez le genre ?). Personne ne fera d’éclats dans Tribes 2 sans utiliser à bon escient les packs d’armures pour accroître son énergie, ses munitions, pour réparer des objets, pour brouiller la vision ennemie, se camoufler ou profiter d’un champ de protection. A noter également, l’existence de packs déployables, radars, tourelles défensives et explosifs essentiellement.
Certes il y a bien quelques missions solo dans Tribes 2, mais elles ne servent qu’à se faire la main. Et mieux vaut bien maîtriser son bot pour espérer survivre un minimum de temps dans ce monde de brutes épaisses vêtues d’exosquelette, fameuses armures interchangeables à apprécier selon les situations : « scout » pour la mobilité ou « juggernaut » pour la puissance de feu ; « assaut » pour l’entre-deux. Très chaudes nuits blanches en perspective…