Le Trésor de Rackham le rouge, Coke en stock, l’Ile mystérieuse… Que de bateaux dans l’œuvre d’Hergé. Sous cet angle, à travers une série de salles/décors, le musée de la Marine propose une relecture de l’oeuvre du plus connu des dessinateurs belges.
Qui n’a pas rêvé d’être dans l’univers de Tintin ? Une dizaine des pièces reconstituées vous y plongent : de la boîte de crabe en passant par un champignon mystérieux, vous y êtes ! Quand on ferme yeux, l’atmosphère sonore relance le voyage de l’imaginaire. L’enfilade de pièces réveille des souvenirs. La séance de psychanalyse est proche…
Toutes les générations ont succombé à Tintin « de 7 à 77 ans ». Outre ses albums de 1929 à 1976, il fait des apparitions à la radio et au cinéma. Plus récemment les enfants l’ont découvert à la télévision. Le reporter a toujours déclenché beaucoup d’enthousiasmes, y compris chez Andy Warhol qui a sérigraphié son concepteur. Et pour l’exposition, le mini sous-marin du professeur Tournesol a été réalisé par une classe de BTS construction navale et des peintres des chantiers de l’Atlantique.
Au-delà de la rêverie il y a la découverte d’un couple : capitaine Haddock / Tintin. Pour ne pas passer à côté, il est conseillé de lire les nombreuses planches originales. Mais l’expo porte surtout un autre éclairage sur le travail de Hergé : sa documentation. Comment il fit évoluer ses planches d’une édition à l’autre afin de rester toujours « d’époque » (on notera notamment la planche concernant le poste de radio du Speeedtol). Ce travail de recherches donne de la densité aux vignettes, ce que le grand public oublie souvent.
Hélas si les reconstitutions impeccables et les maquettes précises collent parfaitement à l’esprit du musée de la Marine, on trouvera le contenu un peu léger. Et finalement beaucoup de décorum pour pas grand-chose, d’autant que la lecture des planches sans bulle est vite ennuyeuse. Cela dit, après avoir fait le tour de l’expo Hergé, rien ne vous empêche de flâner dans le musée de la Marine qui regorge de merveilles…