Du Snapper à The van, Stephen Frears a ouvert la voie à une ribambelle de comédies very british sur fond de crise sociale et chômage de longue durée, et The Full Monty en est une énième resucée. Une fois considéré l’argument plutôt drolatique de départ -six types de Sheffield décidés à devenir des Chippendales de banlieue et avant anabolisants !-, on retrouve tous les ingrédients successfull de ces films qui formeront bientôt un genre à part entière. Des personnages a priori inconciliables et qui finiront par devenir potes à la vie à la mort (du divorcé englué dans ses problèmes de gardes d’enfant, au gros nounours sympa un peu complexé par sa « surcharge pondérale », en passant par l’homo attendu et l’alter homo moins attendu, sans oublier le quinqua bousillé par son licenciement…) ; quelques répliques percutantes et une B.O. ad hoc… tout ça finit par donner une réelle comédie de situation, parfaitement jouée, gentiment réalisée, comme on aimerait en voir sortir plus souvent de ce côté-ci de la Manche. Nos amis anglais, eux, semblent avoir trouvé le bon filon, et ma foi, c’est somme toute plus frais que du Ken Loach…
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