Clairement, on sent bien chez les développeurs de Curly Monsters cette volonté de pousser le jeu de course à ses limites, ou tout du moins à celles de la PlayStation… Le titre annonce d’ailleurs la couleur : Next generation racing. Soit des courses de jets supersoniques dans des environnement en 3D, il fallait oser. Et ce jeu révolutionne bel et bien le concept en profitant d’un style vraiment novateur et particulier.
Au total, une quarantaine d’appareils en tous genres vous sont proposés. Les courses se déroulent dans une quinzaine de petits environnements 3D (Russie, Angleterre, Etats-Unis, France, Océan Pacifique, Ecosse, etc.), gâchés hélas par l’incontournable clipping (apparition du décor au fur et à mesure, on parle aussi de « pop up »…) dû aux faiblesses de la Play grise. Les concepteurs ont tenté de limiter les dégâts en obligeant les pilotes à voler le plus bas possible, seul moyen d’augmenter sensiblement sa vitesse. Passons sur le mode Arcade, franchement inutile, y compris en mode deux joueurs, et attardons-nous plutôt sur le mode N-Gen. Après un rapide contre-la-montre en guise de permis de conduire, on achète enfin son propre appareil. Là, deux solutions : soit vous vous lancez tête baissée dans le championnat et il vous faudra énormément de chance pour obtenir un bon classement, soit vous participez à quelques « courses du club » -qui regroupent des propriétaires de même type d’appareil-, histoire de gagner un peu de monnaie pour améliorer les performances du zingue.
En championnats, l’intelligence artificielle des cinq autres concurrents est redoutable mais le joueur, forcément plus malin, ne manquera pas d’emprunter les nombreux raccourcis qui parsèment les différents circuits… Effectivement, les tracés sont réalisés de telle manière qu’il est souvent envisageable de les couper. Au début, on rogne sur les bords de piste, puis on passe à droite d’une colline plutôt qu’à gauche. Certes, on se perd facilement dans les montagnes à cause de ce foutu clipping mais après quelques essais, facile de prendre quelques secondes d’avance à chaque tour ! Les courses sont très intenses et il faut batailler dur pour les remporter. Les chasseurs disposent, pour ce faire, d’une mitrailleuse, de roquettes, de missiles à tête chercheuse et de leurres.
Les sensations sont excellentes mais il faut réajuster sa conception du pilotage et quelques heures d’entraînement sont nécessaires avant de réellement prendre son pied. Bref, N-Gen racing n’est pas vraiment prévu pour les joueurs occasionnels, vous l’aurez compris. N’empêche, pour qui s’en donne les moyens, c’est l’occasion de constater que ce jeu cache d’étonnantes surprises qui rompent avec la monotonie habituelle du genre. Le fait est qu’il faut les trouver soi-même pour comprendre mais ce n’est certainement pas en faisant trois tours de piste qu’on les découvre. Courage.