Quand Hollywood tente de faire un film se calquant sur les pires téléfilms tout en déployant une armada de mouvements de caméra plus savants les uns que les autres, on ne peut être qu’écœuré ! Il n’y a dans ce film aucun contenu, aucun enjeu, mais une vague trame et des acteurs qui se démènent pour essayer de nous accrocher à cette non-histoire : un plombier, « lucky man » fait succomber à ses charmes toutes les femmes chez qui il passe pour effectuer des réparations, mais sa femme, incarnée par Julie Christie, lui refuse ses faveurs. D’un autre côté, Marianne et Jeffrey ont aussi des problèmes sexuels… Evidemment, les couples se croisent puis se décroisent sans aucune surprise avec, pour simili suspens, le retour de la fille enfuie de la femme de Lucky (soyez rassurés, à la fin du film elle revient…).
Quinzième film d’Alan Rudolph, véritable enfant du sérail hollywoodien puisqu’il a débuté à 6 ans et fut par la suite l’un des plus jeunes assistants du cinéma américain, L’amour et après est, n’ayons pas peur des mots, un navet ! Tous les éléments nécessaires à l’emploi de ce qualificatif sont présents dans le film : répliques ridicules à foison du type : « je dois acheter cette robe, c’est une folie, mais je suis en période d’ovulation… » et scènes exagérément clichées comme « consommer l’adultère dans une piscine jacuzzi avec le plombier ». Finalement, le seul attrait possible du film réside dans le personnage dépeint par Julie Christie -Prix de la meilleure actrice de l’association des Critiques de New-York, Prix de la meilleure actrice de la National Society of films critics et nomination aux Oscars- une femme la cinquantaine brisée mais sublime qui réussit par moment à donner un peu de corps à une histoire bien mince… N’en déplaise au jury du dernier festival de San Sebastian qui a décerné à L’amour et après le prix du scénario…
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