C’est reparti… Après le succès de Mary à tout prix et American Pie, l’esprit salace est au goût du jour. Le filon continue tout simplement d’être exploité et les sous-produits sortent à tour de bras dans les salles. Afin d’éviter (un minimum) la répétition, le genre est parfois légèrement remanié -histoire d’entretenir quelques apparences d’originalité- et c’est cette fois-ci au tour de la comédie sentimentale de se décoincer de l’arrière-train… Love & Sex est donc une longue sitcom enrobée de guimauve bien molle, façon « unité de programmes familiaux TF1 », à la seule différence que scènes de fesses et blagues graveleuses jouent ici un rôle primordial pour retenir l’attention du spectateur. Il fallait bien ça pour rattraper un scénario aussi creux…
La trame du long métrage de Valerie Breiman est on ne peut plus simple. Après s’être fait censurer par sa rédactrice en chef, pour avoir osé rédiger un papier sur l’art de la fellation, une journaliste doit écrire un article de remplacement plus décent. Celui-ci aura pour titre « Comment conserver l’homme idéal ? ». Une fois cette brève introduction terminée, la construction du film devient alors extrêmement basique. Avant d’entamer la rédaction, la jeune et jolie Kate se remémore toutes les aventures sentimentales de son passé. Celles-ci nous sont présentées sous forme de petits sketches, montés sur le principe du flash-back. Les histoires d’amourettes stéréotypées s’enchaînent alors. Défloraison catastrophique par un beau séducteur français. Déception amoureuse avec un rocker, passé maître dans l’art de l’adultère. Extase totale -mais éphémère- avec un gros bras au crâne totalement vide. Rupture douloureuse avec un artiste peintre en pleine crise existentielle… Toute une série de saynètes, à la fois crues (dans les situations) et mièvres (par leur propos), qui tendent vers la même conclusion : le conjoint idéal n’existe pas, il faut donc s’accommoder du meilleur que l’on puisse trouver. Génial ! Une vraie révolution des mœurs… La réalisatrice a-t-elle quelque chose d’autre à nous transmettre ? Ben, apparemment non…