Vous n’étiez pas au courant ? Sneaker Pimps se donnait effectivement en spectacle la semaine dernière à Paris, uniquement pour les auditeurs de Ouï FM et de son Frais et dispo du New Morning (et quelques presseux triés sur le volet, c’est vrai). Belle occasion pour Kelli Dayton (voix) et les deux complices ex-F.R.I.S.K. / Line of light, Liam Howe (claviers) et Chris Corner (guitare), de promouvoir la sortie de l’album Becoming Remi-X-ed.
Car finalement, c’est bien de ça qu’il s’agissait, d’un live promo pur et dur qui n’aura duré qu’une petite quarantaine de minutes bien ficelées.
Bien ficelé, comme ce Becoming X original, premier album du groupe à mi-chemin entre la lignée bristolienne et la pop. Certains clameront au Trip hop (Trip pop, c’est pas trop mal), si ça peut clarifier les choses… D’autres auront vite fait de comparer ça à Portishead, voire Massive Attack. L’erreur !Découvert en 96, les Sneaker Pimps ont jusqu’à présent essentiellement percé dans les contrées ricaines avec, entres autres, le tubuesque 6 underground, repris sur la B.O. du Saint (avant celle de Spawn et celle d’Une vie moins ordinaire, ça fait beaucoup !). Ca ne suffit pas pour titiller l’attention du public européen et c’est certainement là tout l’enjeu inavoué de la sortie de cette compile de remixes.
Si le groupe a entonné ses quelques perles rares et tenaces -le jungloïde Becoming X, Spin spin sugar, Walking zero ou Low place like home, le show-case tenait malgré tout davantage de l’indolence que de l’exploit. Les basses lentes et saillantes savamment balourdées n’y auront rien changé. La vocalise impeccable de Kelli Dayton non plus. C’est à se demander même, si le genre peut vraiment fonctionner en live. Pas de risque donc, mais c’était pas trop le moment en fait !