Situé à deux pas du Moulin Rouge, le Musée de l’Erotisme de Paris a ouvert ses portes en décembre 1997. Vous ne pouvez pas le manquer : il accueille sur sa façade une peinture d’environ 100m2, représentant une femme (de dos) nue.
L’art érotique, sacré ou profane, y est réuni, à tous les étages et sous toutes les formes : peinture, sculpture, arts graphiques, photographie, etc. Les collections, exposées sur sept niveaux, regroupent un ensemble de plus de 2000 pièces originaires des cinq continents. Il y a les expositions permanentes, dont les pièces sont périodiquement redistribuées à travers le bâtiment pour laisser la place à la présentation de nouvelles acquisitions ; il y a les expositions temporaires qui accueillent des artistes contemporains et des collections privées.
Pour cette Exposition d’un printemps bizarre, une vingtaine d’artistes se sont donné le mot pour exhiber leurs fantasmes, au travers de toiles, de sérigraphies, de photographies et autres techniques. Si par exemple vous goûtez les sabbats érotico-méphistophéliques, vous vous attarderez probablement devant les toiles du 5e étage où Javier Gil donne à voir, au travers de toiles peintes dans des camaïeux noirs et blancs, l’amour dans tous ses états et dans toutes les positions. Si vous préférez le style gore ou le style BD, vous ferez une halte au 3e étage où le collectif OBCN déroule à sa façon la carte du Tendre. En redescendant, vous ne manquerez pas de croiser quelques instruments, dits de plaisir : une chaise « surprise », quelques babioles à usage sado-maso, etc. Ainsi que plusieurs vitrines remplies « d’objets du culte ». Tout cela peu paraître un peu répétitif, mais l’humour préserve de bien des maux. On peut cependant éviter la vidéo assez crade du 3e étage ; elle gâche sacrément le paysage…
Ces œuvres pour passionnés d’art érotique (si, si, il y a quelques très belles choses) sont visibles 7 jours sur 7, de 10h à 2h du matin…