Aperçu lors de la dernière édition du festival MétisSons à Marseille. Ghanéen élevé entre deux beats de percus signés par le père et deux phrasés ashanti interprétés par l’oncle, Osei fait ses premiers pas en musique à l’âge de sept ans. Autant dire qu’il est tombé dans le chaudron de la musique comme Obélix dans celui de la potion. Auteur-compositeur aujourd’hui installé à Paris, il sort un premier album, Hi life music, à la fin des années 80. Sa diffusion n’en sera cependant pas très large. Elle concernera principalement le milieu communautaire ghanéen.
Suite à ce premier opus, il rencontre, en 90, Nguini Vincent, avec qui il a bossé sur ce dernier disque. Douze titres très engagés s’inscrivant dans la légèreté des grands orchestres de musique dansante de la Gold Coast (la côte de l’or). Douze titres qui revendiquent dans le désordre les influences du jazz, du rock, de l’afro-beat et de la tradition. Douze titres qui causent de thèmes aussi généreux que l’amour, la tolérance ou encore la pauvreté. Une sérieuse leçon de groove (semi-acoustique)… qui rappelle quand même aux plus nostalgiques la belle époque de la Palm Wine Music. Un son urbain très ouvert, aux influences rangées entre l’Europe et l’Afrique, qui enflamme très sérieusement le Ghana des années 20, avant de donner naissance quelques années plus tard au fameux panafrican high-life. Awakening annonce en fait le réveil d’un surdoué du genre.
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